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Le Harfang des neiges désigné espèce menacée au Canada : le Québec doit se réveiller !
La récente désignation du Harfang des neiges (Bubo scandiacus) comme espèce menacée par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) expose avec force l'inaction préoccupante du Québec. Désigné oiseau emblème du Québec depuis près de quarante ans, il ne bénéficie toujours d’aucune reconnaissance légale dans la province. Un paradoxe troublant, qui illustre le fossé persistant entre les gestes symboliques et les actions concrètes.
«Cette désignation vient confirmer ce que plusieurs redoutaient déjà. Le déclin observé à l’échelle canadienne reflète fort probablement la situation au Québec mais ici, faute de données consolidées - et surtout, de volonté politique tangible - l'urgence reste encore trop souvent ignorée.»
Les causes de ce déclin sont multiples, mais bien identifiées : la crise climatique affecte dramatiquement les populations de lemmings, proie principale du Harfang dans l'Arctique, ce qui compromet sa reproduction. À cela s’ajoutent les pressions humaines lors des migrations annuelles de l'espèce vers le sud, comme les collisions avec les infrastructures et notamment, l’empoisonnement causé par les rodenticides utilisés en milieu agricole.
«Le cas du Harfang est un cri du cœur, un exemple clair de notre lien indissociable avec la faune et les écosystèmes. Trop souvent, on oublie une vérité fondamentale: que nous, l'humain, ne sommes qu'un maillon du vivant. Que notre survie dépend tout autant de la santé de ces milieux que celle de n'importe quelle autre espèce. Il n’existe aucun moyen artificiel capable de remplacer ce que la nature nous offre : l’air, la nourriture, un climat stable. Seuls les écosystèmes peuvent y pourvoir.»
Le Harfang des neiges, espèce sentinelle de l’Arctique, nous envoie un message sans détour. Sa disparition graduelle reflète les menaces écologiques croissantes qui affecteront bientôt notre propre survie à titre d'espèce animale.
«Cet avertissement ne doit pas passer sous silence : il s’ajoute à la longue liste d’autres espèces déjà en déclin et devrait inciter le Québec, comme le reste du monde, à passer enfin de l’intention aux actions concrètes. Pour protéger la biodiversité et les écosystèmes, oui, mais aussi pour notre propre avenir. Ce n’est pas un luxe moral — c’est une nécessité vitale.»
